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6 militaires américains ont subi des lésions cérébrales traumatiques lors d’attaques en Syrie


Six militaires américains ont subi des lésions cérébrales traumatiques lors d’attaques distinctes menées par des militants soutenus par l’Iran en Syrie la semaine dernière, a annoncé jeudi le Pentagone.

Le Pentagone a d’abord déclaré que sept Américains avaient été blessés dans les attaques et qu’un entrepreneur américain avait été tué. Mais d’autres blessures ont été diagnostiquées lors de dépistages de routine ces derniers jours, a déclaré jeudi aux journalistes le général de brigade Patrick S. Ryder, porte-parole du Pentagone.

Ces dernières années, le Pentagone a tenté de mieux comprendre les effets sur les militaires des lésions cérébrales traumatiques, qui causent parfois des handicaps physiques ou mentaux à long terme.

Les diagnostics ont suivi deux attaques. La première, une frappe d’un drone autodestructeur le 23 mars, a frappé une base de la coalition dans le nord-est de la Syrie, tuant l’entrepreneur civil, qui était mécanicien de véhicules.

Deux avions de combat américains F-15E ont riposté plus tard dans la journée en lançant des frappes aériennes contre des sites militants liés au Corps des gardiens de la révolution islamique, une branche puissante de l’armée iranienne. Le général Ryder a déclaré que huit militants avaient été tués dans cette frappe.

Le lendemain, des milices soutenues par l’Iran ont lancé une volée d’attaques à la roquette et au drone qui ont blessé un autre Américain. Les avions de guerre américains étaient sur le point de mener une deuxième série de frappes de représailles vendredi soir, mais un haut responsable américain a déclaré que la Maison Blanche avait décidé de se retirer.

Les États-Unis ont plus de 900 soldats et des centaines d’autres entrepreneurs en Syrie, travaillant avec les combattants kurdes pour empêcher une résurgence de l’État islamique, qui a été ostensiblement vaincu en tant que califat en 2019 après une violente campagne de cinq ans en Irak et en Syrie.

Avec l’attention de l’administration Biden se déplaçant vers l’invasion de l’Ukraine par la Russie et un futur conflit potentiel avec la Chine, la mission militaire anti-État islamique en Syrie est devenue une sorte de problème de second plan. La mission n’a reçu une plus grande attention que lorsque des milices soutenues par l’Iran ou des militants de l’État islamique ont attaqué les troupes américaines qui entrent et sortent à travers une poignée de bases là-bas.

Pour l’administration Biden, c’est un exercice d’équilibriste. Le président Biden a clairement indiqué qu’il n’avait aucun intérêt à poursuivre les soi-disant guerres éternelles qui faisaient partie de la psyché nationale pendant les 20 premières années de ce siècle. Il a retiré les troupes américaines d’Afghanistan en 2021 et les a tenues à l’écart de l’Ukraine, tout en demandant aux planificateurs du Pentagone de se concentrer sur l’Asie et le potentiel de conflits entre grandes puissances avec la Russie et la Chine.

Ces longs conflits au Moyen-Orient et en Afghanistan, soutient l’administration, appartiennent au passé, sauf en Syrie, où des milices soutenues par l’Iran ont lancé des dizaines d’attaques au cours de l’année écoulée sur ou à proximité de bases où des troupes américaines sont stationnées.