L’armée britannique enverra quelque 8 000 soldats en Europe dans le cadre d’un déploiement allié plus large pour dissuader toute nouvelle agression russe, ont déclaré des responsables britanniques.
Les troupes britanniques serviront dans le Corps expéditionnaire conjoint, un groupe multinational dirigé par les Britanniques créé en 2014 en réponse à la prise de la Crimée par la Russie à l’Ukraine.
Des dizaines de milliers de soldats du Corps expéditionnaire interarmées et des pays de l’OTAN participeront à des exercices entre avril et juin, a annoncé le ministère britannique de la Défense dans un communiqué publié vendredi. Le déploiement a été rapporté plus tôt par The Guardian.
« Ces exercices permettront à nos troupes d’unir leurs forces avec des alliés et des partenaires de l’OTAN et de la Force expéditionnaire interarmées dans une démonstration de solidarité et de force dans l’un des plus grands déploiements partagés depuis la guerre froide », a déclaré Ben Wallace, le secrétaire britannique à la Défense, dans le communiqué.
L’exercice était prévu de longue date et la participation de la Grande-Bretagne avait été annoncée en février, mais des responsables britanniques ont déclaré qu’il avait été élargi à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le déploiement de la force interarmées est temporaire, mais les alliés de l’OTAN envisagent d’étendre les forces qu’ils déploient par rotation en Pologne et dans les pays baltes d’Estonie, de Lettonie et de Lituanie. Ces discussions devraient se poursuivre lors du sommet de l’OTAN en Espagne, qui doit commencer le 29 juin.
Ces groupements tactiques de l’OTAN comptent environ 1 500 soldats chacun. Certains alliés de l’OTAN veulent étendre ces forces à la taille d’une brigade, ce qui pourrait leur faire environ 3 000 soldats chacune.
L’OTAN a également discuté des moyens d’offrir un soutien renforcé en matière de sécurité à la Suède et à la Finlande si elles cherchaient à adhérer à l’alliance. Alors que l’ON S’attend à ce que l’OTAN offre son adhésion rapidement, il faudra des mois pour que les alliés individuels ratifient l’accord, laissant ces pays sans les garanties de sécurité de l’alliance.
Le déploiement de forces conjointes se concentrera en partie sur la sécurité de la région de la Baltique et pourrait rassurer la Finlande et la Suède. Tous deux participent à la force.